Chronique

Lucile Gomez - Tea for Two

Publié le 16 avril 2024 par Seb

Disons le tout de go : pour moi la simple évocation de “baba” m'affiche l'image d'un Cyrille Hanouna. Ou de mon neveu au choix. Reprenons le fils de nos moutons. Et parlons donc aujourd'hui du diptyque composant “Tea for two” de Lucile Gomez, sorti il y a une dizaine d'années chez Le Lombard. D'abord sous le titre de “Bretzelle & Baba - Vous désirez ?” pour le premier volume, lors de sa première sortie en 2011. Puis lors de sa seconde parution en 2013 sous le nom de “Les filles faciles sont compliquées” et “Les hommes légers sont parfois lourds” pour la seconde partie.

Alors c'est quoi ? Ce gâteau raconte les histoires sucrées et acidulées d'un salon de thé (d'où le nom de “Tea for two” tu l'as ?). Dans ce salon de thé, on retrouve une galerie de personnages hétéroclites servant de décors aux réflexions sur la vie et l'amour de Baba. Baba, c'est la nouvelle serveuse un peu ronde, qui rêve de trouver l'amour avec un grand A, peut-être en la personne de Sorgho ? Elle travaille avec Bretzelle, grande blonde qui collectionne les aventures avec les hommes… mais aussi avec les femmes ? Et qui sait, pourquoi pas mettre Baba dans son lit ? On retrouvera aussi Darjeeling, le propriétaire gay et fleur bleue qui cherche aussi et se contente de ce qu'il trouve. Sauf si c'est Mescal, un mexicain excentrique, dragueur et bisexuel qui vient pimenter sa vie et celle du salon de thé.

Lucile Gomez - Tea for Two (Le Lombard)
Lucile Gomez - Tea for Two (Le Lombard)

En deux volumes donc, c'est plus d'une centaine de pages où l'on assiste à un ballet amoureux, des déclarations d'amours et de vie, des séparations et des retrouvailles, des coucheries aussi. Mais c'est aussi de nombreux questionnements sur les hommes, les femmes, la sexualité, l'acceptation de soi, le regard des autres. C'est très bien vu, avec des répliques faisant souvent mouche et une vision à la fois naïve et cynique du monde actuel.

À propos de Lucile Gomez

Lucile Gomez lorsqu'elle était petite se répétait qu'elle voulait faire des BD mais lorsque la plaisanterie a assez durée (selon ses parents), elle passe son bac, devient graphiste free-lance, illustratrice, et d'autres choses qui n'ont rien à voir. Après avoir enchaîné les petits boulots, et avant qu'ils ne l'enchaînent, elle décide de reprendre cette “plaisanterie” avec un webzine qui devient un vrai album papier pour notre plus grand plaisir !